Goudes Tripes à vélo

Draisienne

Juillet 14

En suivant la vallée de l’Ornain, ligne Maginot pour nos vélos, nous atteignons Bar le Duc !

Ca « mousine » encore ce matin mais avec un courage imperturbable et imperméable, nous montons à l’assaut de la ville haute classée aux monuments historiques.

Et c’est là, en tout début d’ascension que nous le découvrons le monumental monument vélocipèdophile à la mémoire de deux célèbres Barisiens, les Michaux père et fils, lesquels ont marqué la grande histoire de la petite reine en adaptant à l’invention de Karl Friedrich Christian Ludwig Drais von Sauerbronn (KFCLDvB pour les amateurs d’acronymes ou Bébert le prussien pour les habitués du café du commerce où il allait souvent partager une demie lirette (mais pas plus car il était fondamentalement avare l’aristo du vélo, très près de ses roues dit-on dans les moyeux vélorisés) des pédales (oui, je sais, là il faut relire le début de la phrase, mais cela me permet un hommage appuyé au dingo Gotlib dont je viens de lire la Biographie retro-post-mortem : « J’existe, je me suis rencontré », que je vous conseille …):

La « Michaudine » était née.

Les bourgeois de la ville haute leur en furent immédiatement reconnaissants, car cet ajout à leur célérifère joujou permit désormais qu’on évitât les chocs répétés de haut en bas, chocs dus à la conjonction de la « Newtonnienne loi » et des pas alternatifs exécutés de façon régulière et vive pour faire avancer ce mer… de Draisienne, qui engendraient conséquemment un échauffement à l’entre-jambe fort nuisible à leur entregent.

Et c’est ainsi que cette évolution révolutionnaire conforta l’aristocratie à rester entre gens de bonne compagnie, repoussant à des lendemains censés chanter la vraie révolution, celle qui permettra aux classes populaires l’accès à la petite reine auparavant dévolue au seul petit roi ; mais ceci est une autre histoire…

Extraît de « En passant par la Lorraine avec nos vélos. Eté 2014 » Mémoire de Brompton

Cité de Bar le Duc