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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 15:04

Lu dans Libération.

 Selon une étude, si l’Europe circulait comme à Copenhague, on réduirait de 15% les émissions de CO2.

 

 

Pédaler doit muscler le cerveau. La preuve : la Fédération des cyclistes européens (FCE) s’est amusée à simuler l’apport de la bicyclette dans l’effort collectif visant à réduire les émissions de CO2 dans le domaine des transports. Et le résultat est assez logique : si on pédalait plus, on émettrait moins. Imparable.

 

D’ici à 2020, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 de 20% par rapport au niveau de 1990, et de 80% en 2050. Evidemment, avec de tels objectifs, le secteur des transports sera grandement mis à contribution. Le but affiché dans ce domaine est de baisser nos émissions de 60% d’ici à 2050. Un vrai défi pour l’Homo automobilicus. C’était compter sans l’apport de la FCE qui a calculé que si chaque Européen pédalait comme les Danois, à savoir 2,6 km par jour, le vélo permettrait de réaliser un quart de cet objectif et de réduire de 15% les émissions du secteur. En un coup de braquet !

 

Calculette. Comment arrivent-ils à cette conclusion ? «En faisant l’analyse de cycle de vie des vélos, électriques ou pas, des bus…», explique Benoît Blondel, responsable de l’environnement et de la santé à la FCE. En avant pour la calculette à carbone. D’abord, il a fallu mesurer le bilan carbone de la fabrication et de l’usage d’une bicyclette. D’après la FCE, un vélo, composé d’acier, d’aluminium et de caoutchouc, roule en moyenne huit ans, à raison de 2 400 km par an, soit 6,5 km par jour. Bilan carbone : 5 grammes de CO2/km. L’analyse pousse ensuite la précision jusqu’à passer au crible le carburant du cycliste, à savoir son alimentation. Comme celui-ci donne de sa personne, il brûle 11 kilocalories de plus par kilomètre qu’un conducteur lambda. «Dès lors, comment intégrer le bilan carbone de ces calories additionnelles ?» interroge Blondel, véritable obsessionnel du gramme de CO2, qui a rédigé l’étude. Dans un régime alimentaire omnivore, la production d’une kilocalorie correspond à 1,44 gramme de CO2. Ainsi, «l’essence» du cycliste émet 16 g/CO2/km. Même calcul chez les usagers du vélo électrique, moins gourmands, dont l’effort émet 6 g/CO2/km. Par comparaison, le bilan carbone d’un automobiliste est bien plus polluant : 271 g/CO2/km en moyenne si l’on intègre le taux d’occupation du véhicule, son mode de conduite (en ville ou sur autoroute) et sa fabrication. Quant au bus, celui-ci émet 101 grammes de CO2/passager/km. A ce stade, on s’arrache les cheveux, mais on continue de pédaler.

 

Transport. D’après la FCE, la distance annuelle parcourue par les cyclistes européens est estimée à 94 milliards de kilomètres. Autant de kilomètres moins émetteurs que s’ils avaient été avalés en voiture. Mais si nous pédalions autant que les Danois, cela représenterait 490 milliards de kilomètres et cela «éviterait» l’émission de 63 à 142 millions de tonnes de CO2. Soit 12 à 26% du fameux objectif européen en matière de transport en 2050. «Améliorer les véhicules, les infrastructures, l’urbanisme… tout cela ne suffira pas, explique Benoît Blondel. Il faut basculer vers des modes de transport décarbonés : vélo, vélo électrique, vélo partagé, marche et transports collectifs. Tous ces modes de transport font vraiment la différence.»

 

http://www.liberation.fr/vous/01012378837-ah-si-on-pedalait-comme-les-danois

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